« La France dans dix ans » : en juin dernier, France Stratégies dirigé par le commissaire général à la stratégie et à la prospective Jean Pisani-Ferry remettait à sa demande, son rapport au chef de l'Etat.
Dans le cadre de ses rencontres-débats, le 28 octobre dernier, le Comité 21 a tenu a revenir sur ce rapport : "quand on parle de 2025, on a toujours l'impression que c'est dans 25 ans", rappelait en introduction Jean Pisani-Ferry, "ce rapport n'est pas non plus en fonction des mandatures." Pessimisme collectif qui est "presque une spécificité française", défiance de l'électeur vis à vis de l'élu, fracture sociale dans un monde qui sera encore plus instable dans une mondialisation renforcée : l'état des lieux est celui de la France qui a glissé à la 18e place sur 36 en matière de bien-être selon le classement de l'OCDE. "Nous avons manqué par deux fois le rendez-vous de la mondialisation, lors de la chute du Mur de Berlin, et avec l''avènement de la Chine de Deng Xia Ping."
Pour redevenir l'un des dix pays où l'on vit le mieux, la France doit s'attaquer à sa fracture sociale : en dix ans, diminuer de moitié l'illettrisme et réduire de 30% le prix des logements. Quant à la croissance, elle ne doit plus faire de doute : mais être une croissance "responsable", en particulier en découplant la croissance de son coût environnemental ; le maître-mot de réformes ne pouvant se faire sans une adhésion retrouvée du citoyen, mais le débat ne faisant cependant pas l'économie d'une ligne de conduite à laquelle se tenir.
Un reportage de Pascale Marcaggi.
Posté le 30 octobre 2014
